• Les mystères du jardin.

                           JARDINAGE 

    Ça  faisait déjà un moment que ça me travaillait, je regardais ce grand terrain, qui faisait partie de la maison que je loue, à chaque pas que je faisais, je sentais bien que le sol était très souple sous mes pieds, donc facile à labourer, plus je regardais le sol et plus j'avais envie de me mettre a cultiver. Oh pas des choses compliquées , un peu d'herbes aromatiques, des radis, des carottes, des patates, un peu de salades, quelques poireaux, des tomates, et aussi du mais a griller parce que j'adore ça ! J'en étais donc là de mes rêveries potagères, en me demandant si cela était bien sérieux de ma part, moi qui n'ai jamais aimé toucher la terre avec mes mains, qu'est-ce qui m'arrivait subitement ? Je décidais donc de faire quelques achats indispensables, une pelle bêche, un râteau, des graines, et pour le reste je débrouillerai toujours il en fut donc ainsi.  En revenant des courses, j'empoignais la pelle bêche et partis dans le coin qui me semblait avoir déjà été cultivé , d'un coup d'oeil je détermine la zone qui allait être mon potager , je crache dans mes mains et j'attaque d'un coup de rein déterminé, je plante la bêche dans la terre meuble, je retourne le tas qui se trouve sur la pelle et recommence  encore et encore , ça ne me fatigue pas je me surprends moi-même.  " Labourer la terre avec une bêche moi,  j'y crois pas ! " enfin je fais une rangée, puis une autre et encore une ce qui fait qu'après vingt minutes de travail acharné, la terre fraîchement labourée brille au soleil. Je suis trempé de sueur, j'avais déjà mal aux jambes de distribuer les journaux dans les boites aux lettres, maintenant j'ai les épaules en feu et les reins en compote, si ça continue comme ça je n'arriverai pas à la retraite.  De toute façon, ça vaut mieux, car à ce moment là, il n'y aura plus d'argent dans les caisses pour me payer ma retraite. Enfin bref, je laboure donc pendant une heure et demie au moins et quand je m'arrête épuisé, je me redresse et je me rends compte de la surface parcourue. Je suis content de moi, même si tous mes muscles me font mal, le résultat est plus que satisfaisant, je passe le râteau pour égaliser la terre et finir de réduire en poudre les quelques mottes qui restent. Puis je décide que c'est suffisant pour la journée, et je crois qu'il faut laisser reposer le terrain après un labourage, je décide donc de rentrer. Je cherche où sont passés les chiens, ils étaient dans les grandes herbes, ils arrivent, de la boue jusqu'aux oreilles, mes chiens blancs sont devenus marron foncé, je les fais rentrer et puis après m'être lavé les mains et avoir bu un bon coup de menthe a l’eau fraîche, je me fais couler un bain que je prends sans attendre. L'eau chaude me fait le plus grand bien, tellement de bien que je n'ai plus envie de sortir de la baignoire, par deux fois il m'a fallu ajouter de l'eau chaude, parce que le bain refroidissait. Je me décide enfin a sortir, j'avais prévu de me faire griller une cuisse de poulet, j'allume la cheminée avec un peu de regrets, car il a fait tellement chaud ce jour la qu'il n'y avait pas besoin de chauffage, je suis quand même étonné pour une fin février dans l'après-midi. J'avais peint la boite aux lettres, ensuite j'ai mis le thermomètre dehors "17 ° à l'ombre ", d'ailleurs quand j'ai labouré, j'avais eu si chaud que je me suis mis torse nu, et malgré ça j'étais en nage. Quel drôle de pays cette Bretagne, le matin il tombe des cordes et deux heures plus tard il fait un soleil merveilleux, incroyable bon, mais ne le disons aux parisiens, ils risqueraient de venir, laissons les croire qu'il pleut toujours en Bretagne. Enfin, le feu crépite dans la cheminée, je suis en tee-shirt, je me suis fais des pâtes à la crème pour accompagner ma cuisse de gallinacé que j'ai fait macérer dans de l'huile d'olive mélangée à du Tabasco, histoire de relever le goût,  puis je me fais mon pain, la pâte est en train de lever, quand elle serra prête, il ne me restera plus qu'a l'enfourner et il y aura encore trois quarts d'heure de cuisson. Mais je préfère faire mon pain pour plusieurs raisons, d'abord c'est meilleur, ensuite pour un pain d'un kilo  ça coûte 6 f.60 et puis quand tu le manges tout chaud, ce n'est pas vraiment du pain mais plus du gâteau.Donc comme il me faut un quart d'heure pour griller la cuisse, je dois attendre, tout cela fait partie des inconvénients de la vie. Je regarde LOIS ET CLARK en attendant, puis le moment venu je dépose la cuisse sur le gril, les braises sont bien rouges, je sens la chaleur rien qu'en m’approchant, je saupoudre un peu d'herbes de Provence sur chaque face de la cuisse de la bête qui exsude sous l'effet de la chaleur intense. Après manger, j'écris encore un peu, car la télé est tellement pénible et ennuyeuse que je préfère largement retourner dans les aventures fantastiques de mes personnages.Si un jour j'arrive me faire éditer, j'espère que les lecteurs trouveront autant de plaisir à lire ces histoires que j'en ai eu à les écrire. Vers une heure du matin, je décide quand même   d'aller me coucher où là m'attend mon livre de chevet qui est la saga merveilleuse de la quête du Graal , Arthur , Merlin , Lancelot , Viviane et tous les autres héros merveilleux, chevaliers sans peur, modèles perdus d'une race d'hommes qui n'existe plus dans notre monde ou la couardise , la lâcheté , la trahison ,l’indifférence de tout ces hommes sans honneur, ni fierté ne sont que des ombres.  J'aimerais bien savoir qui j'étais au quatrième siècle, peut-être ai je été partie intégrante de cette épopée où la magie était naturelle, où les rois étaient divins et prenaient soin de leurs peuples, où les sages étaient réellement sages, alors qu’aujourd’hui plus rien de tout cela ne subsiste.  Je plonge donc dans les récits des merveilles, avant de plonger dans les bras de Morphée. Le lendemain matin,  vers sept heures trente, les chiens me réveillent. Je me lève avec toutes les peines du monde, à cause des courbatures, comme chaque jour, ils me guettent et dès que je pose les pieds par terre, ils me mordent et me lèchent en me chatouillant et c'est comme ça tous les jours. Bon, je fais chauffer ma tasse de café au micro-ondes évidement les petits chiens dessinent des huit entres chacun de mes pas, ce qui complique terriblement mes déplacements dans la maison, surtout quand on est pas encore réveillé. Après m’être préparé, je retourne au jardin pour finir de labourer la partie que j'avais décidé, je reprends donc la bêche, je la plante dans une touffe d'herbe qui me donne du fil a retordre, je lève la bêche et la plante de toute mes forces dans la touffe rebelle, ça résiste encore je monte sur les rebords en équilibre et je sens la bêche s'enfoncer doucement dans le sol, je saute dessus pour être sur qu'elle est enfoncée jusqu'au fond, je relève la pelle, l'herbe résiste encore d'un coup sec je l'arrache sans perdre la pelletée et vais la retourner en la faisant tomber a l’envers dans le trou où elle se trouvait, mais au moment où j'allais relâcher la pelletée, j'aperçois quelque chose, mais comme la terre tombe, je pose la bêche à coté et je me mets  quatre pattes pour gratter et retrouver ce que j'avais aperçu dans le trou. En soulevant la motte de terre qui était accrochée à la grosse touffe d'herbe, quelque chose me tirait vers le trou, j'avais déjà la main enfoncée jusqu'au coude, en appui sur mon autre main je résistais de mon mieux, effrayé par ce qui m'arrivait,  tout en luttant contre cet habitant de la terre qui voulait m'emmener dans les profondeurs sub-terrestre. J'entendis ces mots " Rex-Mundi ", l'être sous terrain m'avait parlé, il tirait de plus en plus fort, j'avais l'impression qu'il allait m'arracher l'épaule, je m'accroupis et en tenant  mon bras avec mon autre main je décidai d'en finir, en tirant de toutes mes forces. D'un seul coup je réussis à ressortir mon bras de terre, mais la main ne m'avait toujours pas lâché, je posai les mains sur la terre et avec l'un de mes pieds, je parvins à me dégager, la chose céda me libérant brusquement, ce qui eut pour effet de me faire bondir en arrière et de me retrouver le derrière posé dans l'herbe mouillée de rosée. Après avoir récupéré, je repris mes esprits en repensant "Rex-Mundi ", heureusement pour moi je connaissais un peu de latin grâce aux recherches que je fais, Rex-Mundi veut dire,  roi du monde , ou plus précisément, le diable qui est le roi du monde sous terrain.  Alors que m'est il arrivé, le diable a t’il tenté de m’attirer dans son monde ténébreux ! Il va falloir que je fasse attention, quand l'heure de la récolte sera venue, le mieux c'est de ne pas y mettre les mains. Bon, trêve de plaisanterie, le roi du monde, est cet ange déchu que dieu a chassé du paradis, en le condamnant à régner sur le monde sous terrain, plus connu sous le nom d’ «enfer » , donc apparemment, il y a dans mon jardin une entrée directe sur l'empire des ténèbres. Une porte, un passage, alors que faire ? Ou je cherche un moyen de refermer cette porte, ou je tente ma chance et entre dans ce monde noir voir à quoi ressemble ce diable. En y réfléchissant, il est vrai que je ne porte sur moi que des symboles païens ou plutôt préchrétiens,  païen car tout ce qui était des croyances anciennes fut transformé et diabolisé au temps où l'inquisition imposait sa loi, en brûlant tout ce qui était gênant pour eux et qui risquait de mettre en danger la chrétienté toute entière. Donc, moi croyant, mais nullement  catholique, je me trouvais devant un dilemme, finalement ma curiosité étant la plus forte, je décidais d'aller voir le prince des ténèbres, le me mis donc immédiatement à creuser le sol, afin de trouver le passage. Je grattais, creusais, mais hélas plus je creusais et moins je ne trouvais quelque passage que ce soit, bien plus tard, alors que j'étais assis par terre je m'entendis dire " mais bon dieu, par où  est-il passé celui m'a attrapé ? " Je restai une heure assis devant l'énorme trou que j'avais creusé en recherchant un passage que je ne retrouvais jamais, finalement je décidai de reboucher le grand trou qui était devant moi, avec beaucoup d'énergie je remis toute la terre en place et puis je décidai de faire comme avait du le faire les ancêtres de la région, à l'endroit où la mésaventure m'était arrivée. Je planterai là une énorme pierre, en la faisant tenir debout, pour indiquer qu'il y a un problème à cet endroit et qu'il est préférable de l'éviter… Qui sait, un jour peut être une autre porte s'ouvrira sur ce monde obscur où le mal règne, mais est-ce bien le mal ? Les gaulois avaient un dieu qui se nommait " Cornunos ", ce dieu était représenté avec une barbe pointue et des cornes , pour s'en débarrasser les chrétiens le diabolisèrent, en disant que ce dieu païen n'était autre que la bête , le malin , le prince des ténèbres , et voila comment une déité druidique devint un démon des enfers. Moi je demande qui est le bien? Qui est le mal? Ceux qui nous disent ce qui est mal ou bien ? Sont ils bien ce qu'ils disent être ? Ils se présentent comme étant le bien ou ses défenseurs , curés , moines, dominicains , jésuites , franciscains  et autres messagers du Saint Siège, qui sont les descendants de ces inquisiteurs qui brûlèrent  sur des bûchés, de pauvres gens qui n’ avaient que  le don de guérir , ou qui proposaient une autre issue à la vie terrestre , tels les Cathares qui eux aussi finirent  en fumée, accusés d'hérésie, suivis  plus tard, par les templiers qui également furent victimes de l'inquisition, pour avoir adoré un dieu en secret qui ressemblait étrangement au dieu Gaulo-celte,  « Cornunos » et qui eux aussi périrent dans les flammes. Ceux- ci maudirent les rois de France pendant treize générations, cette promesse fut tenue puisque Louis XVI fut le treizième à disparaître de mort violente , de toute façon cela n'avait que peut d'importance en vérité, étant donné que la lignée divine n'était plus sur le trône depuis la mort de Dagobert. Les mérovingiens furent alors remplacés par les carolingiens ( Charlemagne ) suivis des autres jusqu'à Louis Capet le dernier des capétiens, qui périt  place de la concorde  sous la lame de la guillotine exactement là, où Napoléon fit installer l'obélisque, pour marquer cet endroit, tout comme je le fis dans mon jardin avec ma grosse pierre levée. Il y a tant de choses qui nous sont cachées, pour notre malheur naturellement, c'est toujours la même histoire, qui détient le savoir, détient le pouvoir. Rien de bien nouveau en fait, des millénaires ont passé depuis l'arrivée des hommes sur terre, et ils se conduisent toujours de la même manière, se battent et s'entretuent pour posséder, ce qu’ils perdront quand même, le jour de leur fin terrestre. En attendant une nouvelle incarnation, combien de temps faudra t’ il encore  avant que l'être humain devienne sage et apprenne à respecter son environnement, en appliquant l'adage le plus simple du monde qui consiste dans le fait que la liberté de chacun, s'arrête la où commence celle des autres .   

    Dom.


  • Commentaires

    1
    DOM7
    Samedi 21 Octobre 2006 à 13:58
    C'EST FRANNY...

    MOI JE L'AI LU....
    CA VAUT LE DETOUR....

    FRANNY
    2
    visiteur_nemo
    Samedi 21 Octobre 2006 à 14:04
    moi aussi je l'ai lu .
    a fond sur le jardinage.
    bisous
    3
    visiteur_Gwen
    Samedi 21 Octobre 2006 à 15:06
    Je trouve que ce texte est très bien tourné, on a vraiment envie de jardiner avec toi !!! Chapeau bas à l'homme à la main verte !
    4
    visiteur_Vindos Cing
    Samedi 21 Octobre 2006 à 19:57
    je ne connai rien en jardinage mais vu les commentaires çà a l'air distrayant
    5
    visiteur_Cléo
    Mercredi 8 Novembre 2006 à 21:09
    Y'en a qui ont de la chance, lol
    Bises
    6
    visiteur_fillesympa
    Mardi 30 Janvier 2007 à 10:15
    coucou
    voila mon vote du mardi pour toi +5 passe une bonne journée avec tout plein de tendres bisous...
    une fillesympa
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    7
    Nidith
    Mardi 18 Décembre 2007 à 23:02
    C'est très prenant comme récit, et je trouve ta conclusion très juste.
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